L'enfance et le froid
En attendant le printemps, je n'affronte pas le froid glacial, froid de mon enfance où la chaleur du fourneau à bois n'arrivait pas à déglacer les vitres des deux fenêtres.
Et je regardais les sapins de glaces, les mers, les nuages, les arbres qui s'étaient formées sur les vitres comme une oeuvre d'art éphémère.
Et je regardais l'épaisseur de la glace sur l'eau du bassin et le trou que nous faisions pour puiser l'eau pour les animaux.
Et je regardais , tous ces morceaux de bois qu'il fallait charrier dans la caisse en bois pour arriver à faire monter la température.
Et toutes ces couvertures qu'il fallait ajouter avec une bouillotte et des briques pour réchauffer le lit glacé. Par chance, j'avais la meilleure chambre au dessus de la cuisine !
La route de l'école était interminable quand il fallait affronter la bise pendant deux kilomètres cinq cent !