Il est là, le printemps
La haie est coupée, pas fignolée tant pis, le soleil peut éclairer au dessus. Je vais commencer à vivre dehors, on est si bien, pas besoin de faire des kilomètres comme nous avons fait hier pour perdre mon pull à Pajay et m'interroger à cause de cette rue de la guillotine dans ce village tranquille. Vers les cabanes, c'est un lieu de repos avec les branches recourbées coupées mais tout va repousser.
Demi-ombre, je ne vois aucun paysage lointain mais j'entends l'avion qui passe si bas qu'il a fait fuir les oiseaux qui logeaient en haut de l'arbre. Quelques insectes mais ce n'est pas encore la persécution.... Train et voitures, ce n'est pas un ermitage !
Je ferme les yeux et j'entends mieux les pépiements, les bruits de la pie et le vent du sud qui se lève. L'âne du voisin crit ...
Je prends le soleil !
Comment ne pas penser à la nuit et aux lendemains qui ne chantent pas toujours !
Mauvaises nouvelles de Tunisie, la révolution est-elle perdue ?