Prendre le frais
Il en fallait si peu pour être heureuse comme dans mon enfance quand nous prenions le frais dans la cour ou près du noyer envahi par les hannetons.
Il en faut si peu, il suffit de laisser la télé et son film choisi et de s'asseoir dehors près des arbres qui dorment sous un ciel sombre mais encore bleu.
Les chats dorment aussi bien cachés et les moustiques ne sont pas revenus, comme autrefois dans le silence de la nuit qui tombe, sans l'effervescence des végétaux et des animaux, sans le piaffement du cheval, sans le beuglement des vaches ou le bêlement des chèvres.
Le bruit régulier de l'eau d'arrosage donne encore plus de sérénité.
Par quel miracle le noir de la nuit est légèrement rosé ?
Et les étoiles, les mêmes que dans le passé, reviennent de leurs longs voyages !