Le grand - père pourquoi

La peste ou le choléra, ni l'un, ni l'autre ; personne de nuisible, personne de méchant dans son entourage, pour le moment.
On mange du chocolat, ça remonte le moral, c'est mieux que de se tromper de bouteille et de prendre la Javel qu'évidemment on recrache de suite, c'était il y a vingt ans. Maintenant, elle est plus grande..., elle fait plus attention, à part qu'elle a trop bu de cette boisson au gingembre et elle a eu besoin d'une bonne camomille. De quoi amuser les habitants de la maison et même les chats demi-sauvages qui se font rares. Une épidémie ?  un empoisonnement ?  on ne sait pas.
Ah ! si le grand-père était là, il en ferait tout un plat, il aimait tant le chien, il aimait tant chiquer, crachait-il à terre, elle ne s'en souvient pas !  Autrefois, il se servait de la chignole quand il n'avait pas la cataracte, quand il faisait beau, quand il ne devait pas labourer, herser, semer le blé car il en fallait du blé pour nourrir toute cette famille et il avait les mains fragiles pour faire le travail des champs.
Délicat et maniaque, on l'aurait mieux vu dans une maison bourgeoise mais sa vie était là, dans cette fermette, sur la colline, avec les terres en pente, c'était son destin !